1 500 actes de chirurgie mini-invasive en un an, des campagnes de prévention qui mobilisent tout un quartier, des urgences parfois à bout de souffle mais qui tiennent la barre : l’hôpital Kério à Pontivy avance, coûte que coûte, et ne ressemble à aucun autre. Derrière ses murs, c’est toute une communauté qui compte sur lui, et qui, souvent, lui doit plus qu’elle ne le dit.
Impossible de passer à côté : à Pontivy, le nom de Kério rime avec proximité, innovation et engagement. L’établissement, intégré au Centre hospitalier du Centre Bretagne (CHCB), déploie une offre de soins large pour répondre aux besoins du territoire. Chirurgie générale, consultations spécialisées, maternité, urgences… La diversité des services proposés permet de limiter les déplacements des patients vers des structures plus éloignées, un atout précieux pour les familles et les personnes âgées.
Les services offerts par l’hôpital Kério
L’activité du CHCB repose sur une organisation solide, mais la réalité du terrain rappelle que l’équilibre reste fragile. Certaines contraintes pèsent au quotidien, en particulier sur les urgences.
Services d’urgence
Le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) reste l’un des piliers de l’hôpital, même si un seul médecin urgentiste assure la garde. Cette équipe fait face à une pression constante, et les périodes de fermeture temporaire, telles que la nuit du 17 au 24 mai, montrent bien à quel point la situation est tendue.
Maternité
Jour et nuit, la maternité accueille les futures mamans et prend en charge les urgences gynécologiques. Mais l’organisation évolue au gré des aléas, comme lors de la suspension des accouchements à la maternité de Landerneau pendant dix jours, qui a obligé le CHCB à revoir sa répartition des patientes.
Services de spécialité
Pour mieux comprendre ce que propose l’hôpital Kério, voici un aperçu de ses spécialités, qui participent activement à la santé locale :
- Chirurgie générale et interventions spécialisées
- Cardiologie avec prise en charge des urgences et suivi intensif
- Oncologie, pour accompagner les patients dans leur parcours de soins
- Rééducation et réadaptation, essentielles après une hospitalisation lourde
Considérations opérationnelles
Maintenir ce niveau d’activité demande rigueur et adaptation. Le dialogue entre les équipes du CHCB et les partenaires locaux se révèle décisif pour ajuster les ressources, anticiper les besoins et assurer la continuité des soins.
Les innovations médicales et technologiques
À Pontivy, la modernisation n’est pas un slogan. L’hôpital investit dans des équipements récents et forme ses équipes pour offrir des diagnostics rapides et des traitements adaptés. Dernier exemple en date : un nouvel appareil d’IRM, qui transforme la prise en charge en réduisant les délais et en affinant les résultats d’examens.
Développement de la télémédecine
La télémédecine prend de l’ampleur dans les couloirs de Kério. Grâce à elle, les patients des zones rurales bénéficient de rendez-vous à distance, ce qui leur évite de longs déplacements, parfois épuisants. Ce dispositif s’est révélé d’une grande utilité lors des crises sanitaires, où la limitation des mouvements devenait la règle.
Initiatives en matière de prévention
La prévention n’est pas une promesse, mais une réalité. L’hôpital mène régulièrement des campagnes de sensibilisation et de dépistage du cancer. Ces actions, ouvertes à tous, permettent de repérer plus vite certaines pathologies. Des ateliers et conférences sont aussi organisés pour donner à chacun les clés d’une meilleure santé.
Sécurité et qualité des soins
Des protocoles stricts encadrent les pratiques médicales, et le personnel suit des formations régulières pour rester au contact des dernières avancées. Cette exigence de qualité se ressent à chaque étape du parcours patient, du diagnostic à la sortie.
Des investissements technologiques à la réinvention des soins de proximité, Kério affirme sa place dans le réseau de santé breton et répond aux attentes croissantes de la population.
L’impact sur la communauté locale
Pour de nombreux habitants, l’hôpital symbolise bien plus qu’un lieu de soins : c’est un pilier du quotidien. Pourtant, l’annonce de la fermeture nocturne des urgences à Noyal-Pontivy du 17 au 24 mai a semé le doute et la frustration, aussi bien chez les habitants que chez les soignants.
Les effets de la loi Rist se font sentir. Selon Florence Even, du syndicat Sud-Santé, la régulation aux urgences, presque inédite autrefois, est désormais devenue la norme. Deux anesthésistes pour l’ensemble de l’établissement : la tension monte, la vulnérabilité s’installe.
Olivier Le Roux, également syndicaliste, dénonce l’impact du plafonnement des rémunérations des médecins intérimaires. Cette mesure, prévue pour contenir les coûts, menace selon lui la stabilité du service hospitalier. Face à ces nouvelles contraintes, le quotidien des équipes médicales devient un exercice d’équilibriste.
Voici quelques faits qui illustrent la situation actuelle :
- Fermeture des urgences la nuit entre le 17 et le 24 mai
- Montée des tensions consécutive à l’application de la loi Rist
- Développement de la régulation aux urgences
- Effectif réduit à deux anesthésistes pour l’ensemble du centre hospitalier
Le tissu social de Pontivy, mais aussi de toute la région, subit de plein fouet ces évolutions. Les arbitrages pour maîtriser les dépenses se traduisent par une accessibilité revue à la baisse. Reste à savoir si les autorités prendront la mesure de l’attente immense qui s’exprime, pour que l’hôpital Kério continue d’être ce point d’ancrage où chaque habitant sait qu’il sera entendu et soigné, sans compromis.
