1 963,43 euros. Ce chiffre n’a rien d’anodin : c’est le plafond mensuel de l’APA à domicile pour les situations de dépendance les plus lourdes en France en 2025. Un montant qui n’est ni théorique ni figé, mais qui façonne, chaque mois, la réalité financière des personnes âgées et de leurs proches. Ce seuil, fixé par la grille AGGIR selon la perte d’autonomie, dicte l’échelle du soutien public. Pourtant, derrière la mécanique des chiffres, se joue le quotidien de milliers de familles, entre reste à charge, démarches et adaptations parfois complexes.
Cette somme ne prend pas en compte les appuis complémentaires ou les éventuelles majorations accordées en cas de circonstances particulières. Les modalités d’attribution diffèrent selon qu’il s’agit d’un maintien à domicile ou d’une admission en EHPAD, et ce choix influe directement sur la part financière restant à régler par les bénéficiaires et leurs proches.
À quoi sert l’APA et qui peut en bénéficier en 2025 ?
L’allocation personnalisée d’autonomie, ou APA, cible les personnes âgées d’au moins 60 ans confrontées à une perte d’autonomie avérée. Son objectif est clair : permettre à chacun, selon sa situation, de vivre chez soi ou d’accéder à un établissement adapté, sans faire peser sur son entourage un fardeau financier intenable.
Grâce à l’APA, les dépenses liées à la dépendance sont allégées : recours à une auxiliaire de vie, transformations du logement, services à la personne… Cette aide couvre un large éventail de besoins concrets et quotidiens.
L’accès à l’APA dépend d’une évaluation rigoureuse du degré de dépendance, réalisée via la grille AGGIR. Ce référentiel officiel classe les bénéficiaires selon quatre groupes iso-ressources (GIR), du plus lourd (GIR 1) au moins sévère (GIR 4). Seules les personnes classées entre GIR 1 et GIR 4 peuvent prétendre à l’APA. Les GIR 5 et 6, moins touchés, n’y ont pas droit en 2025.
Le conseil départemental examine chaque demande et fixe le montant attribué, après étude des besoins et validation d’un plan d’aide par une équipe médico-sociale. Pour recevoir l’APA, il faut habiter en France de façon stable et régulière. L’allocation n’est pas conditionnée par un niveau minimal de ressources, mais les revenus influencent la participation financière qui reste à la charge du bénéficiaire.
Voici comment cette aide s’articule selon le lieu de vie :
- À domicile : l’APA prend en charge les heures d’aide à la personne, ainsi que des travaux d’adaptation ou d’équipement nécessaires.
- En établissement (EHPAD) : elle contribue à régler le tarif dépendance facturé par l’établissement.
La demande se réalise auprès du conseil départemental ou dans un centre local d’information et de coordination (CLIC). Une visite d’évaluation, à domicile ou en établissement, permet d’établir le niveau d’aide adapté à la situation.
Montant moyen de l’APA en France : les chiffres à connaître pour 2025
Recevoir l’APA en 2025 reste un marqueur fort du soutien public face à la perte d’autonomie. Les conseils départementaux s’appuient sur la classification GIR pour calibrer l’aide. Ce classement va de GIR 1 (dépendance totale) à GIR 4 (aide plus ponctuelle).
En pratique, le montant moyen de l’APA versé à domicile s’étend entre 700 et 1 900 euros par mois, en fonction du niveau de dépendance retenu. Ce montant n’est jamais forfaitaire, il s’ajuste au plan d’aide personnalisé défini par l’équipe médico-sociale. Pour un GIR 1, le plafond avoisine 1 947,67 euros mensuels. Pour un GIR 4, on parle d’environ 746,54 euros.
En EHPAD, l’APA sert principalement à couvrir tout ou partie du tarif dépendance. Ce montant dépend à la fois du GIR et des tarifs propres à l’établissement. Selon les cas, la prestation est versée à l’établissement ou directement au résident, selon l’organisation locale.
Pour mieux comprendre les plafonds, voici les montants maximaux par GIR en 2025 :
- GIR 1 : jusqu’à 1 947,67 euros/mois
- GIR 2 : jusqu’à 1 574,89 euros/mois
- GIR 3 : jusqu’à 1 136,43 euros/mois
- GIR 4 : jusqu’à 746,54 euros/mois
Le montant de l’APA varie aussi selon les ressources du bénéficiaire. Plus les revenus sont élevés, plus la participation financière demandée augmente, et la part couverte par l’allocation diminue d’autant. Les conseils départementaux notifient chaque année les ajustements des plafonds et montants.
Comment le montant de l’APA est-il calculé selon le GIR et les ressources ?
Le montant attribué par l’APA dépend de deux critères fondamentaux : le niveau de dépendance mesuré grâce à la grille AGGIR et le niveau de ressources mensuelles du demandeur. La grille AGGIR segmente la perte d’autonomie en quatre groupes, du GIR 1 (dépendance très lourde) au GIR 4 (aide plus ponctuelle), ce qui permet d’ajuster précisément l’aide à la situation de chaque personne.
Après la détermination du GIR, le conseil départemental élabore un plan d’aide individualisé, qui chiffre les besoins en auxiliaires de vie, équipements ou aménagements du logement. Le montant maximal de l’APA correspond au plafond du GIR, mais il est ajusté si le coût réel du plan d’aide est inférieur à ce plafond.
La participation financière dépend des revenus du bénéficiaire. Seuls certains placements financiers, soumis à prélèvement libératoire, sont pris en compte. Pour les personnes disposant de ressources supérieures à 2 572,87 euros par mois, la participation peut atteindre 90% du montant du plan d’aide. En dessous de 868,21 euros mensuels, aucune participation n’est exigée.
Voici ce qui entre en compte dans le calcul :
- GIR : fixe le plafond du plan d’aide
- Ressources : déterminent la part à la charge du bénéficiaire
- Plan d’aide : détaille précisément les prestations financées
L’attribution de l’APA résulte donc d’un équilibre entre degré de dépendance et situation financière, pour garantir un accompagnement qui colle au plus près des besoins réels.
Demander l’APA à domicile ou en EHPAD : démarches, reste à charge et majorations possibles
Pour déposer un dossier d’APA, il suffit de s’adresser au conseil départemental ou à un centre communal d’action sociale. On peut retirer le formulaire en mairie ou en ligne, puis une équipe médico-sociale se déplace pour évaluer l’autonomie et proposer un plan d’aide détaillé.
À domicile, l’APA permet de financer des prestations concrètes : aide à la toilette, ménage, courses, ou encore aménagements du logement. En EHPAD, elle couvre une part du tarif dépendance, calculée selon le niveau de dépendance (GIR). Le reste à charge, appelé ticket modérateur, reste à payer par le résident, à moins de bénéficier de l’APL ou d’autres aides supplémentaires.
La part non couverte par l’APA varie avec les ressources et le niveau de dépendance. En EHPAD, seuls les frais liés à la dépendance sont allégés, pas le tarif hébergement. À domicile, le reste à charge dépend du montant du plan d’aide et des ressources du bénéficiaire. Certains départements peuvent accorder des majorations pour situations exceptionnelles : après une hospitalisation, en cas de violences à domicile ou d’urgence médicale.
Les aidants sont associés à la mise en place du plan d’aide et peuvent obtenir un accompagnement via le centre local d’information et de coordination (CLIC). Ce soutien administratif et social joue un rôle déterminant pour comprendre ses droits et faciliter l’accès aux différentes aides.
L’APA, ce n’est pas qu’un chiffre sur une notification : c’est un filet de sécurité qui s’adapte, s’ajuste, et qui, au fil des années, redéfinit le quotidien de milliers de familles. Chaque dossier raconte une histoire ; chaque montant attribué ouvre une perspective, parfois un soulagement, toujours un enjeu de société.


