Quels sont les symptômes de la surdité ?

Comment reconnaître les signes d’une perte auditive ou d’une surdité chez l’adulte ?

Reconnaître les signes acoustiques de surdité

Les malentendants tentent d’adapter leur environnement pour contrer les effets de leur perte auditive :

augmentation exagérée du volume du téléviseur ou utilisation d’un casque pour la télévision
augmentation exagérée du volume du téléphone
utilisation du haut-parleur du téléphone

De plus, une personne malentendante exprimera ce qui suit :

les voix des enfants et des femmes sont moins claires que celles des hommes
les acteurs des films ne se prononcent pas correctement et dès qu’il y a de la musique de fond, il est difficile de tout comprendre.
il est possible (80% des cas) qu’elle entende des bruits gênants dans ses oreilles, tels que des pleurs ou des couinements (acouphènes)
il est également possible que les sons forts soient excessivement dérangeants (hyperacousie), tels que des chocs métalliques et des cris d’enfants.
il entend bien mais il ne comprend pas, surtout dans le bruit
il a du mal à localiser les sons
il n’entend plus les oiseaux, sauf s’il est près d’elle.

Reconnaître les signes physiques de surdité

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regard intense pendant la conversation : les yeux restent en contact permanent avec le visage de l’interlocuteur pour lire sur les lèvres. La lecture labiale peut être inconsciente : la personne ne sait pas toujours qu’elle utilise cette méthode.
s’avancer vers l’interlocuteur pour se rapprocher et mieux entendre
en cas de surdité asymétrique, la personne étend l’oreille droite à son interlocuteur, quitte le tronc pour s’appuyer sur le côté droit. Mais dans ce cas, la personne sait qu’elle a une défaillance dans une oreille en raison de la conscience de l’asymétrie.

Reconnaître les signes comportementaux de surdité

Voici quelques signes de troubles auditifs :

fait répéter souvent l’entourage, notamment en présence de bruits de compétition
ne comprend pas le début des phrases si nous ne les avertissons pas qu’ils s’adressent à eux
s’éloigne des conversations, a l’air distrait, ne semble pas intéressé, ne pose pas de questions, lors de sorties de groupe dans le bruit (restaurant)
dit qu’il n’aime pas les endroits bruyants (restaurant, salle de réunion…)
constatent que les conditions acoustiques de la pièce sont mauvaises (trop de résonance, d’écho, de réverbération)
constatent que les gens s’articulent mal et ne parlent pas assez fort, surtout les enfants
ne prenent pas de plaisir lors des sorties et disent qu’ils sont fatigué avant l’heure.
problème de communication dans la famille ou dans le couple (frustration de ceux qui l’entourent de répéter des mots mal compris)
nervosité des personnes autour des difficultés d’écoute de la personne (conflit avec la télécommande du téléviseur pour régler le volume, impression que la personne n’entend que ce qui lui convient : c’est faux ! !)
impression de handicap ressentie par ceux qui les entourent et qui sont souvent les premiers à prendre conscience du problème auditif.

Faites un test facile pour évaluer le risque de surdité

Quelqu’un que tu connais semble avoir des difficultés auditives. Voici deux tests très simples que vous pouvez faire à la maison pour vérifier le niveau auditif de cette personne.

Allumez le téléviseur et réglez le volume le plus bas possible tout en étant capable d’entendre chaque syllabe bien prononcée (personne n’ayant une bonne audition). Donnez la télécommande à la personne dont vous souhaitez tester l’audition et demandez-lui de régler le volume minimum pour qu’elle entende chaque syllabe prononcée. La différence de volume vous donnera une bonne idée de l’écart entre vos auditions respectives.

Un autre test nécessite la participation de 3 personnes : 2 assistants ayant une bonne audition supposée 🙂 et une personne que l’on souhaite tester. Mettez côte à côte la personne que vous voulez tester assise sur une chaise, avec une autre personne qui a une bonne audition. Demandez à quelqu’un de se lever, mais dos à ceux qui sont assis, debout à 2 m (6 pieds) derrière eux. L’interlocuteur debout prononcera très clairement des phrases qu’il choisit à différents niveaux d’intensité. Changez les phrases à chaque niveau d’intensité pour empêcher les gens de deviner les mots. Les deux personnes assises compareront donc ce qu’elles ont compris.

Exemple de phrase à prononcer (si vous n’en avez aucune idée) :

- voix chuchotée : « le lapin est entré dans son terrier pour se réchauffer »
- voix faible : « demain j’irai chercher des légumes pour faire un ragoût de veau »
- Voix normale : « Je serais parti en vacances cet hiver pour faire du ski de fond en montagne »
- Voix forte : « Pourquoi essayez-vous de suivre des chemins aussi compliqués ?»

Les pièges à éviter

Il n’est pas si facile de juger si une personne a une perte auditive sans passer de test chez un professionnel. Si la surdité s’installe progressivement au fil des ans, le sourd développe des moyens de compensation pour continuer à converser avec ses proches. La personne sourde utilise le contexte pour compléter mentalement des mots ou des syllabes manquants, elle lit sur les lèvres, et réussit parfois des exploits de compréhension dans un contexte familial, ou du moins familier.

Je connais des jeunes adultes qui sont capables de tenir des conversations familiales autour de la table, sans avoir à les répéter, sans avoir entendu (avec leurs oreilles…) un mot traître de la conversation. Tout se lit sur les lèvres, tout peut être deviné par le contexte. Un véritable exploit en fait, mais à quel prix ? Dans une situation moins familière, comme au travail, en réunion d’affaires, au restaurant, à l’extérieur… comprendre sans entendre demande tellement d’efforts que la personne termine ses journées sur les rotules. Le stress généré par un maintien permanent de l’attention et la fatigue accumulée sont renforcés par un impression d’injustice et de manque de confiance en soi.

Reconnaître que vous avez une perte auditive pour la personne concernée est un véritable deuil et ne se fait pas du jour au lendemain. Certaines étapes du deuil prennent beaucoup de temps. Les personnes qui les entourent doivent être compréhensives, attentives et patientes. Plusieurs années peuvent s’écouler avant qu’une personne malentendante décide de porter un appareil auditif.

En résumé, la prudence s’impose et les certitudes fondées sur des intuitions ne peuvent pas remplacer un véritable test auditif par un professionnel. Il est aussi important de subir un dépistage auditif que de se faire tester les yeux. Le sens de l’ouïe nous permet simplement de communiquer. N’est-ce pas la chose la plus importante dans la vie ?